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15/10/2008

Ce jour-là en Equateur : la rançon

        Le bus parcourait d'un rythme lent la sierra équatorienne avec, à son bord, un petit groupe de touristes français. Le guide-accompagnateur Roberto Sanchez interrompit subitement son discours d'informations et son visage se figea. Une trentaine d'Indiens venait de faire irruption sur la route, barrant le passage à l'aide d'un volumineux tronc d'arbre qu'ils manipulaient grâce à une poulie. Les hommes étaient menaçants, armés pour la plupart de gourdins. Un bon nombre d'entre eux était ivre.

      Le chauffeur coupa le moteur. Les indigènes réclamaient de l'argent, les étrangers ne cachaient pas leur indignation de se voir ainsi rançonnés. La tension montait à l'intérieur du car. Même les plus progressistes étaient offusqués de ce qu'ils considéraient comme un racket.

      Roberto prit alors le micro et conseilla d'obtempérer avant que les esprits ne s'échauffent trop. Tout en condamnant l'agression, il entreprit de calmer le jeu en expliquant rapidement que l'obole, la dîme, le péage ou le «toll» - peu importait le nom - qu'on les invitait à payer pouvait être considéré comme le droit de fouler la terre dont les Indiens avaient été spoliés. Et cet impôt allait directement dans leurs poches et non dans celles d'un Etat corrompu et injuste.

 

      Il remit une petite liasse de dollars au chef. Le tronc d'arbre fut enlevé aussitôt et le car reprit sa route.

 

Equateur 1989

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08/10/2008

CE JOUR-LA A GANGTOK, CAPITALE DU SIKKIM

On répète à l'envi que l'Inde est sale et qu'elle regorge de mendiants. L'état du Sikkim échapperait-il à ces clichés ? Le parti au pouvoir, le Sikkim Democratic Front (SDF), passe pour un grand protecteur de l'environnement et le gouvernement central indien a beaucoup investi dans la région pour contenir les visées du grand voisin chinois.

   Un gong en cuivre retentit. Il annonce l'arrivée d'un camion-poubelle. Toutes affaires cessantes, les habitants du quartier s'emparent des paniers, des seaux, des boîtes de carton, des sacs de toile ou de paille contenant leurs ordures et les tendent aux préposés pour un premier tri sélectif. Les « plastic bags » sont rares dans le pays du Khangchendzonga. 

   À l'autre bout de la rue, un autre camion livre des bouteilles de gaz. Les clients, nombreux, les embarquent dans des taxis ou utilisent les services de porteurs à la mode tibétaine. Le charbon de bois n'est utilisé que dans les villages car le gouvernement local protège la forêt sikkimoise et tente de damer le pion au Népal pour le trekk et le tourisme vert.

 Gangtok(Inde du Nord) 2008

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06:27 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)