11/01/2015
Extrait HISTOIRES DE MIGRANTS : un Sénégalais
On comptait tant sur Abderamane dans un pays qui vivait en grande partie de transferts extérieurs faramineux, supérieurs à ceux de ses voisins. Le Sénégal est très pauvre en richesses naturelles. Le pays vit de la pêche, du tourisme et surtout de l'agriculture pour 70% de la population. Les nouvelles politiques agricoles et industrielles mises en place avaient échoué. La production arachidière qui assurait l'essentiel des recettes de l'État dans les années 60-70 était en déficit. Le Fonds Monétaire International avait imposé au président Diouf un plan d'ajustement structurel. Ce qui en clair signifiait que l'Etat sénégalais avait dû dégraisser, licencier. Plein de petits fonctionnaires, soutiens de familles, étaient passés à la trappe. Les villages mouraient. Les petits commerces fermaient, faute de clients, à commencer par les épiceries. Le pays devait faire face en 1988 à une invasion de criquets pèlerins qui résistaient aux insecticides et ravageaient les champs agricoles
Tout compte fait, Abderamane pensa que le retour serait pour plus tard.
Village sur le route de la Casamance.1988
Sénégal 1988. Invasion de criquets
Marché de Kaolack. Sénégal 1988
Petite Côte. Sénégal 1988
Petite Côte. Sénégal 1988
09:58 Publié dans Livre | Tags : afrique, migration. france noire | Lien permanent | Commentaires (0)
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