16/10/2013
Présentation LE FLAMBOYANT (Petite enfance en Haïti) L'Harmattan
12 décembre 2007
"Au moment où Moreno, au volant de Soulouque, marque un temps d'arrêt, au pied du mont Tapion, pour enclencher la première vitesse, je réalise que je sors à la fois de Petit-Goâve et de la Petite Enfance et je me demande avec anxiété si la porte du paradis n'est pas en train de me claquer au nez.."
Ce livre est un tableau qui reflète une tranche de vie, celle de Pascal, dans son contexte familial, culturel, sociologique et historique.
L'Harmattan a le plaisir de vous inviter à la signature du livre de Mario BLAISE
LE FLAMBOYANT Collection " Graveurs de mémoire"
Mardi 17 septembre 2002 à 19 heures
à l'Espace Harmattan
21 bis, rue des Ecoles-75005 Paris - (Métro : Maubert-Mutualité.)
POUR HAÏTI
Association culturelle franco-haïtienne
Bulletin trimestriel no 42 Sept - Dec 2002
Quand tu ne sais plus où tu vas, demande-toi d'où tu viens» (proverbe africain).
Il est des livres qui arrivent à point nommé. Celui-ci en fait partie. En dehors du plaisir de la lecture, il rendra un grand service à tous les jeunes Haïtiens partis très tôt dans l'enfance, éventuellement adoptés par une famille étrangère, ou à l'adolescence, en leur permettant de découvrir leur pays natal. En effet, un certain nombre de ces compatriotes connaissent peu ou pas l'histoire d'Haïti, son mode de vie, ses us et coutumes. Pour certains, même, « notre monde» a commencé avec Duvalier !
Le Flamboyant relate la vie quotidienne à Petit-Goâve dans les années cinquante. Pour nous, adultes (et même« vieux », pour certains) c'était le temps de l'insouciance, le temps d'une pauvreté non acceptable, certes, mais non violente. L'assassinat d'un instituteur, d'un avocat, d'un homme politique, d'un humble père de famille qui revêtait encore, alors, un caractère d'une barbarie épouvantable est devenu, pour des raisons inavouées ou non encore élucidées, un acte banal pour ne pas dire courant. Mario Blaise décrit, d'une plume légère et amusée, cette époque heureuse, pré-apocalyptique.
Il lui a fallu pour cela réaliser un long voyage en lui-même pour nous rapporter toute la fraîcheur de ses dix ans. Il aurait pu dire, avec Camus, «je vivais alors».
Avec des mots simples, colorés, évocateurs ; des phrases courtes, belles, bien balancées ; un style à la Daudet, il évoque pour nous la beauté des lieux, la saveur des fruits, la majesté des arbres, la clémence et la douceur de la mer.
Home sweet home
La demeure familiale devient un personnage. Elle a les bras grands ouverts pour accueillir les ébats des gosses infatigables lors de vacances inoubliables.
Pour la fête nationale, dans des salles immenses, au plafond haut, dont certaines sont réservées à l'achat du café et à son stockage, les autorités venues de la capitale rencontrent celles de la ville. C'est là que se prend le verre de l'amitié et que les politiques achèvent, dans la bonhomie, leurs palabres sur les dernières nominations.
La vie quotidienne à Petit-Goâve, c'est l'animation dès le petit matin. Les enfants vont à l'école, toutes classes sociales confondues. Les meilleurs amis ne sont pas obligatoirement les plus fortunés. Un vélo devient « une grosse affaire» ! Quelle joie de se griser de vitesse, de partager « cette monture qui rayonne au soleil» avec les amis les plus proches. Un rêve se concrétise : on se sent prince; que dis-je, roi. La vie est riche de promesses.
Puis survient un drame familial : un divorce. Quel malheur à l'époque !
Le temps passe et la douleur s'atténue, surtout quand la mère est là, que l'on passe de longs moments près d'elle, et qu'on la trouve belle.
C'est dans ces trésors d'expériences heureuses que l'enfant d'hier devenu adulte puise toute la chaleur de l'amitié que l'on accorde aux copains.
Ceux-ci ont répondu à l'appel. Tous, ou presque, étaient là, lors de la présentation du livre chez l'Harmattan, venus des quatre coins de France ou du Canada. Ceux qui n'avaient pu faire le déplacement s'en étaient excusés. Merci mon cher Mario de nous avoir fait rencontrer tes parents, tes amis et nos amis communs.
Merci de nous avoir permis, par la magie de ta prose à la petite musique mutine, de retourner aux sources de notre enfance heureuse.
H.D Talleyrand
08:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
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