16/05/2018
SOUVENIRS DE CARACAS
Avril 2011
Dernière étape de mon voyage : Caracas.
Située à 950 m d'altitude, la capitale du Venezuela jouit d'un climat agréable.
Certains Caraquenos n'ont pas cessé de me rappeler qu'il s'agit d'une des villes les plus dangereuses au monde, qu'il ne faut pas s'aventurer dans le métro, qu'il ne faut monter que dans les taxis à plaques jaunes qui sont des taxis officiels. D'autres m'ont conseillé de ne pas porter de bijou (remiser même les alliances).
J'avais compris, pour avoir déjà sillonné le pays, qu'il était coupé en deux : les opposants à Hugo Chavez (la classe aisée) qui dénigraient tout et... les autres. Pas de demi-mesure. Et les opinions s'exprimaient avec passion. Deux mondes irréconciliables.
Cela ne m'a pas empêché d'explorer Caracas, du moins les quartiers riches et de revendiquer ma condition de touriste en sortant souvent l'appareil photo.
J'ai rapporté dans Histoires de migrants ma bouleversante rencontre avec Jean-Baptiste, un Port-au-Princien qui faisait partie d'un réseau de clandestins :" Dans l'impossibilité de partir pour les Etats-Unis ou le Canada, je suis venu ici dans les années 90. J'ai commencé par vendre des vêtements à la sauvette et sur les marchés puis, comme la plupart de mes compatriotes, j'ai été vendeur ambulant de maïs bouilli, de mangues hachées avant d'être recruté par le réseau des vendeurs ambulants de crème à la glace, une vraie mafia aux mains des Colombiens et des Haïtiens hispanophones bien implantés ici...
Les conditions de travail sont des plus déplorables. Nous redoutons les saisons de pluie et les vacances scolaires pendant lesquelles les écoliers ne traînent plus dans les rues. Si la vente baisse, on est renvoyés séance tenante. Vendre des glaces fait partie des occupations considérées comme les plus méprisées, les plus déshonorantes à Caracas. La Police sait que nous n'avons pas de papiers et nous prend pour des sous-hommes. On nous appelle les Papas de crème à la glace. Je suis un heladero haïtiano."
Rues de Caracas
Heladeros haïtianos
Je repense aux Llanos
Un dimanche à El Hatillo, dans la banlieue de Caracas
Un barrio (favela)
Dans le teleferico du Parque Nacional El Vila
Caracas vue du Parque El Vila
17:03 Publié dans Voyage | Tags : caracas, venezuela | Lien permanent | Commentaires (0)